Les écosystèmes terrestres absorbent une quantité importante de CO2 générée par les activités anthropiques. La réalisation d’inventaire de biomasse des forêts de l’hémisphère nord a confirmé que ces milieux naturels particuliers représentent d’immenses puits de carbone. Leur préservation correspond ainsi à un enjeu primordial, car leur bon fonctionnement et développement contribuent grandement au ralentissement du réchauffement climatique.

Le rôle essentiel de la végétation de l’hémisphère nord

La végétation terrestre et les océans jouent un rôle prédominant en capturant la moitié du CO2 émis par la multitude d’activités humaines. L’augmentation du taux de carbone présent dans l’atmosphère, accompagné du changement climatique ont créé les conditions favorables au développement des milieux forestiers.  En effet, la surface forestière est en augmentation dans l’hémisphère Nord, et la croissance de la végétation en général est notamment accélérée par un apport d’azote suite aux modifications des pratiques de gestion des sols en Asie, ainsi que l’abandon de terres agricoles en Russie. La fertilisation indirecte des écosystèmes a provoqué la croissance de la végétation en leur fournissant une solution d’acquisition alternative sous forme d’azote provenant de l’émission des sols agricoles, et de la combustion de carburants. Le surplus d’azote issu de la pollution a permis aux plantes de fixer plus rapidement le carbone. L’azote et le carbone d’origine anthropiques réintègreront par la suite le cycle naturel en étant capturés par la végétation.

Une absorption de CO2 difficile à prédire

Les régions situées au nord de l’équateur disposent d’une concentration de dioxyde de carbone plus élevé par rapport au sud suite à la présence des zones industrialisées. Les modèles estiment alors une augmentation future de l’absorption durant les prochaines années, mais les résultats restent toutefois fragiles avec une marge d’erreur importante, à cause des éventuels phénomènes susceptibles de détruire ces puits de carbone (invasion d’insectes feu de forêt, etc.). L’ampleur de l’absorption a donc été nettement sous-estimé par les modèles prédictifs et poussent les scientifiques à intégrer plusieurs paramètres supplémentaires dans leurs études.

Une absorption supérieure et en augmentation

La superficie de la végétation de l’hémisphère nord étant en augmentation, les puits de carbone seront capables d’absorber une quantité supérieure de carbone. L’absorption de carbone s’amplifie sur les continents du Nord à travers un développement rapide de la végétation. Celle-ci reste toutefois au centre de débats concernant la création de nouveaux puits de carbone ou la préservation de ceux existants. Le phénomène d’accroissement des forêts du Nord est d’autant plus renforcé par l’existence de symbiose entre les racines des arbres et les champignons.